« Pour une infectiologue, une telle pandémie est bien entendu fascinante à étudier… » Ce propos tenu par Erika Vlieghe, chef de service des maladies infectieuses de l’Université d’Anvers, permettrait presque de sentir poindre un certain enthousiasme. En effet, même si l’infectiologue s’en défend tout au long de l’interview, on pourrait être tenté de penser que la pandémie de Covid-19 est l’opportunité pour elle, et d’autres experts, d’être « enfin » mis sous les spotlights, qu’il s’agit là de la pandémie de leurs carrières. Certains experts sont en effet sollicités constamment par les journalistes, et ils semblent y avoir franchement pris goût.
L’emprise des experts sur nos Ministres et décideurs politiques apparaît désormais comme étant absolument considérable. Or, si ces scientifiques sont très compétents dans leurs domaines respectifs, les *conseils* qu’ils prodiguent le plus souvent sont uniquement focalisés sur le virus et complètement déconnectés des innombrables conséquences désastreuses et effets collatéraux nuisibles qu’ils impliquent pour des millions de citoyens. Les décideurs politiques doivent être capables de faire preuve véritablement d’indépendance, de responsabilité et de courage, des qualités qui manquent manifestement aux décideurs du Gouvernement Vivaldi. Et ce n’est pas avec un Ministre de la Santé comme Frank Vandenbroucke, non élu, exhumé de son sarcophage et n’ayant donc aucun compte à rendre aux électeurs ni aucune conséquence à subir par rapport à toutes les décisions qu’il pose; qu’une telle critique pourra s’atténuer.