Le champ de la liberté d’expression ne cesse de se rétrécir face aux jérémiades perpétuelles des indignés professionnels.

Le champ de la liberté d’expression ne cesse de se rétrécir face aux jérémiades perpétuelles des indignés professionnels.

« Le dessin de presse n’est pas là pour faire de la morale ou participer à des élans d’indignation collective. »

« Mardi 19 janvier, Le Monde a fait paraître un dessin de Xavier Gorce dans sa newsletter matinale. Ce dessin a suscité un élan d’indignation sur les réseaux sociaux, notamment porté par le député Aurélien Taché, le rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité Nicolas Cadène et la journaliste militante Rokhaya Diallo. Quelques heures plus tard, la directrice de la rédaction Caroline Monnot a publié un message aux lecteurs, précisant que « ce dessin signé Xavier Gorce n’aurait pas dû être publié », jugeant que ce dessin pouvait être lu « comme une relativisation de la gravité des faits d’inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres. Le Monde tient à s’excuser de cette erreur auprès des lectrices et lecteurs qui ont pu en être choqués. »

Ce fait inédit illustre le malaise croissant de la presse face aux dessins politiques et autres caricatures. Depuis les attentats contre Charlie Hebdo dans lesquels les caricatures ont joué un rôle central, de nombreux titres renoncent à publier des dessins qui pourraient heurter leurs lecteurs ou susciter des polémiques interminables. »

Article complet dans Le Point: https://www.lepoint.fr/politique/gorce-si-les-journaux-ne-resistent-pas-a-la-pression-des-reseaux-sociaux-20-01-2021-2410357_20.php?